SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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ADAMS John (1947-)


ORCHESTRE

Shaker loops    (-/-/-/-)

Harmonielehre 1985    (**/-/**) icone

Un grand orchestrateur, Adams John, oui, à n'en pas douter. Que la musique répétitive, dans son essence, permette un déploiement symphonique aussi subtil, aussi complexe, aussi élaboré qu'une grande symphonie romantique, oui, certainement. Les meilleurs moments d'Harmonielehre en témoignent. plus loin, même, je dirais, malgré l'aspect un peu froid et systématique de la musique répétitive, Adams y insuffle une puissance lyrique qui rappelle le symphonisme du 19e siècle. La finale des 1er et 3e mouvement, développées en crescendo, en sont l'illustration. En revanche, le passage de la répétitivité à un mode plus mélodique ou plus moderne, dans la dilution du rythme (la partie centrale du 1er mouvement et le 2e mouvement) me paraît un échec. À la limite de la tonalité, Adams en puise les ressources les plus évanescentes tout en exploitant les sonorités étranges du pseudo-tonal ou pseudo-atonal. La répétitivité elle-même: un mode bien difficile à discerner, à caractériser dans la mesure où elle utilise, comme la musique baroque la plus élémentaire, les vertus un peu primaires et faciles du rythme, sans pour cela, tout de même tomber dans la vulgarité. Ce mélange du rythme le plus traditionnel est généralement associé au tonalisme le plus évident. Lorsqu'il se développe sur des sonorités pseudo-tonales, il constitue paradoxalement une chimère curieuse, une synthèse de la carpe et du lapin. Comment situer Adams par rapport à ses confrères de la musique répétitive? C'est à Nyman qu'il ressemble sans doute le plus, sans peut-être l'avoir égalé dans cette production. En revanche, il s'éloigne de la conception plus néoclassique de Glass, plus inspiré de la musique baroque - du moins par rapport aux quelques œuvres que je connais de ces compositeurs. Une comparaison à considérer tout de même avec prudence. Dommage pour Harmonielehre, finalement, qu'Adams n'ait pas circonscrit l'œuvre purement aux passages répétitifs, il aurait à mon avis atteint l'excellence, voire même il l'aurait dépassé. Je n'exclus pas la mention exceptionnel pour certains passages vraiment étonnants de cette eœuvre dans la finale des 1er et 3e mouvement.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto 1993    (-/-/-)

Le Concerto pour violon se caractèrise par une écriture atonale sans effets de modernisme outrancier. Le 3e mouvement revient même à un certain pseudo-tonalisme, sans pour autant à mon avis affirmer la moindre thématique digne d'intérêt. Shaker loops manifeste de manière plus prononcé des effets modernistes, voire très modernes, musique figée, lancinante, à mon goût très fatigante.

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