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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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BERLIOZ Hector/Anonyme


ORCHESTRE

Symphonie fantastique    (****/***/***/****)

Œuvre phare, unique magique... aucun terme ne me paraît assez puissant pour qualifier la Symphonie fantastique. Une date dans l'histoire de la musique, c'est une de ces œuvres pour lesquelles on cherche vainement des modèles, une origine et qui semble être sortie miraculeusement d'un cerveau humain. Le sentiment exprimé par cette œuvre est la recherche d'un dépassement, d'un idéal inaccessible, d'une consolation, d'un amour impossible: sentiments caractéristiques du premier romantisme, celui de Lamartine ou Chateaubriand. On ressentira également cette tendance chez Vieuxtemps, parfois chez Paganini. La nouveauté par rapport à Beethoven est l'exaltation du sentiment égotique. Rêveries, passions, qui décrit exactement son contenu, est une suite de moments pathétiques traversés par de violents crescendos. Scène aux champs développe des tutti de cordes divisées, d'une coloration particulièrement angoissante, à mon avis sublimes. Tchaïkovski saura s'en souvenir dans sa Pathétique, et par là Kabalevski dans sa Symphonie n°2 (quatrième mouvement). Songe d'une nuit de sabbat, qui exploite le thème très connu du Dies irae, accumule des effets d'un modernisme qui me paraît hallucinant. C'est là que s'exprime le mieux le caractère révolutionnaire du symphonisme de Berlioz. Toute une génération de symphonistes en sera redevable, de Tchaïkovski à Saint-Saëns en passant par Rimski-Korsakov, Bruckner (Symphonie n°4) sans oublier les violonistes-compositeurs de l'école franco-belge. Malheureusement, parmi les œuvres orchestrales de Berlioz, seule l'ouverture Les pirates, à mon avis, fait figure honorable auprès de cette symphonie.

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