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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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BORODINE Alexandre (1833-1887)


ORCHESTRE

Dans les steppes de l'Asie centrale    (*)

Malgré le programme qui aurait pu lui communiquer un certain caractère d'originalité, cette œuvre ne me paraît affirmer aucun thème marquant.

Symphonie n°2    (**/**/-/*)

Cette belle symphonie, à mon goût, présente une orchestration très cuivrée (surtout au premier et second mouvement), claire, très aérée, contrastée, surtout rythmiquement. Le premier mouvement se termine par la reprise fortissimo au trombone du thème principal. On notera l'emploi de la harpe dans le troisième mouvement lent. Le style est très rhapsodique.

Danses polovtsiennes    (**)

Suite de thèmes folkloriques, le meilleur me paraît être le premier. Le second comporte un motif de 4 notes descendantes en pizzicati. L'orchestration est plus classique, plus compacte, plus touffue que dans les symphonies.

Symphonie n°3 inachevée    (*/**)

D'une orchestration moins contrastée, moins dynamique que la Symphonie n°2, cette œuvre utilise moins les cuivres et plus les bois. Le second mouvement impose, à mon avis, un magnifique thème principal, malheureusement la longueur de la partie centrale lente plus faible avant le retour de ce thème, nuit, me semble-t-il, à l'intérêt du mouvement.

Symphonie n°1 1862    (**/-/-/-)

Dans cette symphonie, comme dans les deux autres, Borodine accorde une prééminence à l'utilisation des cuivres, largement supérieure aux habitudes de l'époque et il y déploie une certaine virtuosité. Cette prédilection, et c'est en cela une caractéristique remarquable, ne détruit nullement le mélodisme et n'entraîne aucun stridence. Borodine atteint toujours une grande souplesse et une grande subtilité dans l'écriture des cuivres et percussions. Il évite même tout effet de péroraison et s'épanche plus naturellement vers une certaine suavité, la recherche d'effets feutrés, progressifs. Malgré ces qualités sur le plan de l'écriture, cette œuvre ne me séduit pas plus que les autre symphonies du maître en raison d'un thématique à mon avis très limitée. Signalons cependant des effets rythmiques de trépidation assez bienvenus, une grande densité du tissu musical dans le premier mouvement.

QUATUOR

Quatuor n°2 op 11 D majeur 1885    (*/*/***/-)

Cette œuvre me paraît receler une matière musicale extrêmement variable, surtout concentrée dans le charme envoûtant de quelques motifs mélodiques. Le premier mouvement est essentiellement mélodique, le 3e très homogène, enfin le 4e, plus dynamique, plus rythmique, m'apparaît plus proche d'une divagation vide de substance musicale. De ce constat sévère, l'on doit excepter le 3e mouvement lent (Notturno Andante): moment magique où s'exprime le pathos presque maladif d'une mélodie angoissante, étourdissante, au caractère rhapsodique très marqué. Borodine utilise très largement le procédé de répétition des motifs d'un registre à l'autre.

Quatuor 1 A major 1874  icone   (*/-/*/*) icone

Très décevant quatuor, même en comparaison du Quatuor 2 où la veine mélodique me semblait supérieure. Cette œuvre, relativement monocorde, n'exploite pas à mon sens les possibilités du quatuor, tant rythmiquement que mélodiquement ou encore dans l'utilisation des registres instrumentaux. De nombreux passages évoquent une écriture contrapuntique étriquée. C'est encore le premier mouvement qui paraît le plus varié, notamment avec un thème en rosalie de l'aigu au grave. Malgré un thème principal plus relevé, le dernier mouvement, à mon avis, n'échappe pas à la monotonie de l'ensemble..

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