SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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DIABELLI Anton (1781-1858)


DUO GUITARE PIANO

Diabelli marie admirablement les deux instruments selon une thématique très simple obéissant au style galant. On reste d’autant plus admiratif qu’il parvient à captiver l’intérêt avec des formules mélodiques en apparence faciles, et sans aucune recherche de virtuosité. Cette particularité ressort de manière encore plus nette dans les “Pièces faciles” plus que dans la sonate, d’un niveau musical cependant plus relevé, à mon avis. Le style est assez comparable à certaines pièces de Mertz et de Weber dans le même genre instrumental. Les deux instruments à cordes démontrent ici une parfaite compatibilité qui n'était pas évidente a priori.

Grande sonate brillante op 102    (***/***/**/***)

Pièces très faciles   

Marcia (*)

Allegretto&** (**)

Allemande&* (*)

Allegro (-)

Andante cantabile&** (**)

Marcia, allegro maestoso&- (-)

Allegretto&*** (***)

Hongroise (***)

Rondo-tempo giusto&** (**)

TRIO

Diabelli, plus que tout autre compositeur de la seconde moitié du 18e siècle, semble avoir exprimé le charme de la musique galante, communiquant à ses thèmes parfois très simples un attrait irrésistible, comme par exemple ici le 2e et 4e mouvement de la Grande sérénade op 66 n°3, le 3e mouvement de la Grande Sérénade op 95 n°4.... Dans ces sérénades (Grande Sénénade op 105 n°5, op 66 n°36, op 95 n°4 pour flûte, clarinette, guitare), il mêle des thèmes d'un mélodisme cantabile à la grande inspiration lyrique et préromantique. Ainsi, dans le 1er mouvement de la Grande sérénade op 95 n°4, et surtout le 2e mouvement, une grande pièce (Allegro non tanto e moderato con giusto), d'une densité thématique à mon avis admirable. Le soliste atteint une certaine virtuosité, surtout une grande souplesse traduisant un sûreté de goût jamais en défaut. A son mélodisme achevé, le compositeur ajoute des effets rythmiques de surprise, des brisures étonnantes, comme dans le 2e mouvement de la Grande sérénade op 95 n°4 ou le 6e mouvement de la Grande sérénade op 105 n°5, des effets harmoniques parfois saisissants et contrastant avec l'évidence tonale des mélodies, comme dans le 1er mouvement de la Grande sérénade op 66 n°3. Il joue également sur l'accompagnement de la guitare, d'une remarquable efficacité, offrant parfois des motifs à nu. De même, la clarinette, utilisée judicieusement, permet des rencontres de sonorités originales. Ces pièces illustrent, à mon avis, le génie confondant de ce compositeur capable d'utiliser tous les registres expressifs de la musique de chambre, et de les dépasser.Ll'ensemble communique une impression de profusion témoignant d'une inspiration intarissable, que sans doute peu d'œuvres pour flûte peuvent égaler. Elles témoignent de la capacité du compositeur à atteindre la puissance lyrique, caractéristique pourtant fort éloignée des canons mannheimiens.

Grande sérénade op 66 n°3 [1901-1921]    (***/***/**/***/*)

Grande sérénade op 95 n°4 [1901-1921]    (***/****/***/***/***)

Grande sérénade op 105 n°5 [1901-1921]    (*/**/*/*/*/***)



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