DREYSCHOK Alexandre (1818-1869)

PIANO ORCHESTRE

Konzertstück op 27    (**)

Œuvre au pianisme peu nuancé, dynamique conformément au style de l'époque: œuvres de Bronsart, Hiller, Gœtz... Mais la partie lente est empreinte d'une coloration rhapsodique tzigane, c'est une des rares compositions de la première moitié du XIXème siècle à porter une marque rhapsodique.

Concerto en ré mineur op 137 1843    (**/-/**)

Beaucoup plus complexe et virtuose que le Konzertstück, ce concerto cependant ne me séduit qu'en partie. Dreyschock adopte un style incisif, véhément, dense, à base d'accords, notamment dans le troisième mouvement, contrastant avec le pianisme souple, nuancé de la première moitié du XIXème siècle (Moschelès, Kullak, Ries…) sans pour cela atteindre, à mon avis, des effets musicalement plus intenses ni plus lyriques. D'autre part, sa virtuosité atteint à peine celle des concertos de Chopin et se trouve nettement en deçà du Concerto de Kullak. Le rythme du troisième mouvement est rompu par des passages mélodiques lents qui ne me convainquent pas. L'orchestration, assez originale dans ses effets, ne présente cependant à mon avis aucun élément particulièrement remarquable du point de vue thématique. L'art de Dreyschock semble dans cette œuvre discrédité par un certain caractère gauche et inabouti.

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