SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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FRANCK César (1822-1890)


ORCHESTRE

Symphonie ré mineur 1888    (**/-/-)

Marquée incontestablement par le wagnérisme, cette œuvre se rapproche cependant beaucoup plus du style de Dvorak. De Wagner, elle tient la lenteur calculée des progressions, de Dvorak l'effusion lyrique, la grandeur et certains tours thématiques. Ce qui frappe le plus à mon avis, c'est le caractère sombrement romantique de l'œuvre, d'une coloration parfois funèbre. La meilleure partie semble être l'introduction et le thème principal du premier mouvement, celui-ci comporte malheureusement à mon avis une longue partie centrale d'intérêt médiocre. Les deux autres mouvements, dans un style moins caractérisé, ne présentent pas, me semble-t-il, de thèmes marquants. On notera l'utilisation des pizzicati qui éloigne Franck du pur wagnérisme pour le rapprocher du style orchestral post-berliozien. Dans l'ensemble, l'orchestration conserve un caractère massif, puissant, mais ne manifeste jamais aucune lourdeur.

Le chasseur maudit, poème symphonique d'après Bürger 1874    (*)

Cette œuvre présente une orchestration claire, subtile, très colorée, possédant cet accent mystérieux qui rappelle les poèmes symphoniques de Saint-Saëns. On remarquera l'ouverture somptueuse aux cors, l'utilisation des clochettes, du xylophone. La thématique est bien caractérisée, mais assez pauvre à mon avis, se limitant à un seul thème.

ORGUE

Très inégale à ce qu'il me semble, l'œuvre pour orgue de César Franck contient à mon avis quelques pièces essentielles (les 2 fantaisies et surtout la Grande Pièce symphonique). Dans ces œuvres, l'inspiration du maître me paraît lyrique, inventive, malheureusement elle demeure souvent encombrée par des développements ou des expansions inutiles. L'écriture de Franck, à mon avis, malgré de réelles subtilités mélodiques et harmoniques, demeure classico-romantique. En contraste, Prière, Cantabile me paraissent s'évanouir dans l'insignifiance tandis que des pièces comme le Choral n°3, la Pièce héroïque sombrent à mon avis dans une virtuosité vaine et artificielle. Le Final, oserais-je dire contient même à ce qu'il me semble quelques vulgarités. Quel contraste à mon avis avec la hauteur d'inspiration des pièces de Lefébure-Wély auquel cette dernière pièce est dédiée.

Fantaisie en la 1878    (***)

Malgré sa trompeuse pâleur, cette fantaisie affirme une thématique très riche. Il faut une audition très attentive, me semble-t-il, pour capter le charme discret des mélodies de Franck. Comme chez Wagner, la lenteur, permettant la délectation musicale suprême, y devient une qualité supérieure. En première partie sont exposés deux thèmes lents, presque figés jusqu'à un motif central impérieux précédant la reprise des thèmes initiaux.

Fantaisie en ut 1862    (**)

Prière 1862    (-)

Cantabile 1878    (-)

Grande Pièce symphonique 1862    (***/**/**/**/**)

Cette pièce de grande ampleur se révèle à mon avis d'une grande richesse thématique malgré son inégalité. Elle peut avantageusement être décomposée en 5 parties. Après l'introduction, quelques accords dramatiques introduisent le thème principal, lapidaire et très lyrique, habilement varié dans la suite du mouvement à ce qu'il me semble. Le second mouvement est une mélodie lente dans l'aigu, d'un charme à mon avis certain, mais peut-être un peu trop monocorde. Le troisième mouvement est un scherzo, le quatrième une mélodie lente dans le medium. Enfin, le dernier mouvement permet le retour du thème principal qui sera développé en un final sous la forme d'une apothéose radieuse. Franck atteint incontestablement à mon avis un sentiment de grandeur qui hausse cette pièce magnifique au niveau des plus grandes compositions pour orgue. On peut malheureusement y déplorer, me semble-t-il, des passages plus faibles, souvent des intermèdes inutiles, dont Franck à mon avis aurait pu avantageusement faire l'économie.

Prélude, Fugue et Variations 1862    (-)

Pièce héroïque 1890    (-)

Choral n°1 en mi majeur 1890    (-)

Choral n°2 en si mineur 1890    (-)

Choral n°3 en la mineur 1890    (-)

Final 1862    (-)

PIANO

L'absence de dynamisme, de contraste dans ces pièces à mon avis très statiques, ajoutée à leur thématique qui me paraît peu marquante leur donne l'apparence de musique morte. Le brillant créateur du Concerto n°2 écrit à 17 ans, qui était promis à une belle carrière de concertiste, est vraiment loin. Je ne peux m'empêcher de penser que Franck s'est stérilisé par parti-pris anti-romantique et anti-lyrique.

Prélude, choral et fugue    (-)

Danse lente    (-)

Canon et fuguette    (-)

Prélude, fugue et variation    (-)

La plainte de la poupée    (-)

Chant de la Creuse    (-)

Andantino quasi allegretto en mi mineur    (-)

Chant de l'automne    (*)

Chant béarnais    (-)

Canon en mi majeur    (-)

Poco allegretto en sol bémol majeur    (-)

Amabile en la majeur    (-)

Leggiero e grazioso en fa mineur    (-)

Berceuse en fa d mineur    (-)

Andantino en la majeur    (-)

Danse en fa mineur    (*)

PIANO ORCHESTRE

Le Concerto n°2, œuvre de jeunesse, est écrit dans un style très chopinien, ce qui n'exclut pas, me semble-t-il, un brio et une fraîcheur que l'on ne retrouve guère dans les œuvres postérieures du maître. Les Djinns et les Variations symphoniques s'inscrivent dans le style de l'époque (Fauré, Pierné...). Les Djinns doit principalement son intérêt, me semble-t-il, à une admirable mélodie lente, subtilement variée. Les Variations symphoniques me paraissent brillantes, malgré un pianisme à la virtuosité très tempérée.

Variations symphoniques    (**)

Concerto n°2    (***/*/***)

Les Djinns    (**)



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