SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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GOTTSCHALK Louis MOREAU (1829-1869)


ORCHESTRE

Les deux œuvres orchestrales (Symphonie les Tropiques et Marche triomphale et final d'opéra donnent malheureusement, me semble-t-il, une image affligeante du grand compositeur qu'est à mon avis Gottschalk. Ne se faisant aucune illusion sur sa symphonie Les tropiques, Gottschalk la présente lui-même comme une symphonie à effets, des effets qui me paraissent très douteux. En revanche, la Marche, alternant fanfares et tutti de cordes peut passer à mon avis pour un honnête divertissement de concert.

Symphonie Les Tropiques    (-)

PIANO

Malgré certaines réserves que l'on doit émettre, l'œuvre pour piano de Gottschalk doit à mon avis figurer aux côtés de celles de Chopin, de Liszt, de Saint-Saëns, de Tchaïkovski... parmi les plus importantes de l'époque romantique. Précisément, l'art de Gottschalk pourrait se définir comme une synthèse de l'art de Chopin et de Liszt à laquelle s'ajouteraient des effets originaux, notamment l'utilisation des notes redoublées dans l'extrême aigu. Plus encore que ses devanciers, Gottschalk atteint, me semble-t-il, une souplesse pianistique inégalée qui rejoint le style de l'école de Bélaïev (Liapounov, Arenski), il surenchérit sur Liszt dans l'utilisation des extrême-aigus; ses accélérations, ses glissandi me paraissent également remarquables. La seconde originalité de Gottschalk est la synthèse qu'il effectue dans le domaine rhapsodique: la musique sud-américaine, la musique nord-américaine, le jazz et même la musique espagnole (le remarquable, à mon avis, Souvenir d'Andalousie). Sa faiblesse réside sans doute dans l'adoption d'un rythme systématiquement jazzé dans certaines pièces qui confinent, me semble-t-il, à la facilité (comme dans le Banjo, la Gallina, Pasquinade...). Les exigences de la carrière virtuose du compositeur s'y font sans doute sentir, comme chez Gerschwin. En revanche, la fantaisie El cocoye, sans doute son chef-d'œuvre, se caractérise à mon avis par sa hauteur d'inspiration, son éblouissance et son pathétisme. O ma charmante, Suis-moi, dans le sillage de Chopin, sont des pièces plus purement romantiques et sentimentales. Gottschalk est sans doute un de ces pianistes-compositeurs pour lesquels la notoriété acquise sur les planches a provoqué le discrédit de la part des Intellectuels.

Les yeux créoles    (***)

Minuit à Séville    (*)

Dernière espérance    (*)

Le cri de délivrance    (***)

Danza    (****)

Ô ma charmante    (***)

Suis-moi    (***)

Le banjo    (**)

Souvenir de porto-Rico    (****)

El cocoye    (****)

Berceuse    (**)

The Union transcription    (***)

Grande valse radieuse de concert    (***)

Polka ses yeux    (***)

Danse cubaine la gallina    (**)

Caprice Pasquinade    (**)

Souvenir d’Andalousie    (***)

Orfa    (**)

marche de nuit    (**)

Le printemps d’amour    (**)

Trémolo    (**)

L’étincelle    (**)

Le mancenillier    (**)

Manchega    (**)

Grand scherzo RO 114    (-)

Le bananier    (*)

The dying pœt    (***)

Tournament galop    (***)

Polonia, RO 210, Op.35, Grand Caprice De Concert" icone   (**) icone

Secrets icone   (***) icone

Une pièce délicieusement romantique et rêveuse, sans aucune empreinte rhapsodique américaine, contrairement à la plupart des pièces composées par le maître.

PIANO ORCHESTRE

Les variations de Gottschalk sur les hymnes nationaux allient la dynamique, l'exubérance triomphale des fanfares à la subtilité du pianisme. Loin de sacrifier à la facilité à mon avis, ces œuvres exploitent au contraire toute la panoplie des effets pianistiques, me semble-t-il, à leur plus haut degré de perfection, d'originalité, d'intensité, de nuance. Le registre aigu est à mon avis magistralement exploité par Gottschalk: en notes redoublées dans The union, en accords arpégés dissonants dans la Grande Fantaisie sur l'Hymne brésilien. Gottschalk exploite aussi magnifiquement, me semble-t-il, le pathétisme de certains motifs des hymnes nationaux comme dans les Variations sur l'hymne national portugais. En revanche, la Grande Tarentelle, d'un rythme à mon avis facile, ne me semble pas s'élèver au-dessus d'un bon divertissement de concert.

The union paraphrase de concert    (***)

Grande fantaisie triomphale sur l’hymne brésilien    (****)

Grande tarentelle    (*)

Variations sur l’hymne portugais    (***)



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