SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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GYROWETZ Adalbert (1763-1850)


HAUTBOIS ORCHESTRE

Symfonie F dur icone   (***/**/-) icone

Gyrrowetz s'évade parfois assez loin des sentiers battus que représente la musique galante, mais parfois il s'y conforme avec un zèle presqu'insupportable. Ainsi en est-il de cette œuvre, notamment si l'on compare le 1er mouvement, lyrique, rempli d'inventions thématiques, riche harmoniquement avec le dernier mouvement, un modèle d'écriture compassée (que permet justement le choix du menuet comme genre traditionnel). Le hautbois se révèle très volubile, sinon virtuose. L'orchestration est très vigoureuse, presque trop. Ce premier mouvement est probablement pour l'époque un des rares chef-d'œuvre, quoiqu'on ignore exactement sa date de composition. Le 2ème mouvement impose un thème d'un intérêt honorable, tant au soliste qu'à l'orchestre.

PIANO ORCHESTRE

Concerto F major op 26 1796  icone   (-/**/-) icone

Gyrowetz multiplie les évidences tonales jusqu'à plus soif sur un rythme guilleret continu qui me paraît difficilement supportable. Son écriture pianistique reste marquée par le style des anciens clavecinistes auquel il a intégré des éléments afférents au style galant. L'œuvre est cependant sauvée par le second mouvement, où l'influence galante est minimale. Ce mouvement bénéficie d'un excellent thème principal. L'on y retrouve quelque peu les réussites du compositeur dans le genre du quatuor. En revanche, le dernier mouvement est un continuum rythmique fatigant à mon avis dépourvu du moindre intérêt.

concerto B dur icone   (*/**/*) icone

Comme dans son concerto en F major, Gyrowetz s'adonne sans complexe au charme désuet de la musique galante, ce qui est surtout sensible dans les thèmes principaux, principalement développés de manière conventionnelle par l'orchestre, mais également par le piano. Celui-ci, heureusement, s'évade de ce vocabulaire limité pour atteindre des effets originaux, des modulations inattendues, jusqu'au niveau parfois d'un véritable soliste. C'est le cas surtout dans le 2e mouvement lent qui exprime un réel pathétisme. Il s'agit, pensons-nous, du meilleur mouvement et certainement le seul à retenir de cette œuvre inaboutie.

QUATUOR

Il paraît indispensable de distinguer le Quatuor op 44 n°1, d'une grande densité thématique des 2 suivants, beaucoup plus pâles à mon avis. Le style de Gyrowetz se caractérise par un mélange d'effets romantiques dans un reliquat d'effets afférents au style galant. Le Quatuor op 44 n°1 atteint sans aucun doute un pathétisme intense sans effusion exagérée, mais par de petits motifs s'inscrivant parfaitement dans le style typique de la musique de chambre. Grande économie et grande intériorisation. Malheureusement, les 2 autres quatuors semblent dériver vers la facilité et m'ont pas laissé une impression très profonde.

Quatuor in G major op 44 n°1    (***/***/**/-)

Quatuor in B flat major op 44 n°2    (*/*/-)

Quatuor in A flat major op 44 n°3    (*/-/-/-)



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