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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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HOLMES Augusta (1847-1903)


ORCHESTRE

Le style symphonique d'Augusta Holmes préfigure, en le dépassant, celui des poèmes symphoniques de Richard Strauss de manière particulièrement caractéristique: rutilance, flamboyance presque provocante, sauvage, effrénée, instrumentation cuivrée alliant effets harmoniques étonnants à une écriture essentiellement mélodique. C'est une orgie sonore inconcevable, un feu d'artifice orchestral d'une virtuosité peu commune. A ces qualités sont associés les défauts qui en découlent logiquement, effets trop agressifs annonçant le modernisme, parfois caractère simpliste de la thématique. Le poème symphonique Pologne est à mon sens l'illustration de ces insuffisances, mais elles sont présentes dans tous les autres poèmes symphoniques. Augusta Holmes utilise à mon avis admirablement les solos d'instrument, notamment le trombone qui débute Andromède, le violon (dans cette même œuvre) ou la clarinette débutant Irlande, le cor anglais (au centre de ce mouvement). On admirera également la puissance expressive de la mélodie de La Nuit et l'Amour accompagnée par la harpe, celle du thème ponctué de silence exposé au début de l'Ouverture pour une comédie. La genèse de ce style ne m'apparaît dans aucune œuvre de l'époque. On peut cependant signaler l'influence nettement visible du dernier mouvement de la Symphonie Fantastique, mais aussi des poèmes symphoniques de Saint-Saëns, notamment dans l'Ouverture pour une comédie. Peut-être pourrait-on signaler le nom de Borodine, particulièrement pour Irlande, d'empreinte thématique assez russe. Malgré certaines outrances instrumentales, ces œuvres me paraissent receler des moments absolument sublimes, une grande densité thématique et je les considère, pour la plupart, comme des œuvres de premier plan de la littérature symphonique de l'époque. Irlande demeure sans doute l'œuvre la plus séduisante de cette série comprenant des moments d'un pathétique extrême et de grands crescendos lyriques, mais elle n'évite pas certains effets instrumentaux à mon avis rudimentaires. Ouverture pour une comédie est peut-être l'œuvre la plus parfaite.

Andromède, poème symphonique 1883    (***)

Irlande, poème symphonique 1882    (***)

Ouverture pour une comédie 1871    (****)

La Nuit et l'amour, interlude de l'ode symphonique Ludus pro Patria 1888    (***)

Pologne, poème symphonique 1883    (*)



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