SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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KISHI Koichi (1909-1937)


ORCHESTRE

Symphonie Bouddha E flat minor 1934  icone   (****/****/****/***) icone

Bouddha est une magistrale symphonie comptant parmi les meilleures du genre Sur le plan rhapsodique, elle exploite l'orientalisme à l'image de bien d'autres œuvres, néanmoins selon une coloration propre. De nombreuses traces thématiques d'œuvres relatives au 19e siècle sont perceptibles, notamment russes et l'empreinte russe thématique est clairement affirmée, notamment dans le thème principal du 1er mouvement. La référence la plus évidente est Shéhérazade (Rimdki-Korsakov), particulièrement dans l'utilisation pianissimo de motifs violonistiques, mais également, dans le 2ème mouvement, des sonorités fortissimo aux cuivres évoquant Simbad le Marin (Shéhérazade). Le principe esthétique contrastant de motifs à la grande puissance sonore et de motifs à la douceur ineffable est également d'origine rimskienne. Le sentiment évoqué, aboutissant à la perception d'une dimension métaphysique de l'existence s'accorde à l'argument de la symphonie. Dans le 3ème mouvement apparaît un motif évoquant manifestement l'Apprenti sorcier (Dukas). Sur le plan symphonique, Kishi utilise suprêmement la superposition des motifs accompagnant un motif principal, de même les effets de magie sonore propres à l'orientalisme. Le caractère sensible de ses mélodies et harmonies se trouve accentué par de nombreuses modulations.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto 1933  icone   (****/***/****) icone

Concerto magnifique, sublime, éblouissant comptant certainement parmi les meilleures du genre. Aucun qualificatif n'est trop élogieux pour caractériser cette œuvre. Elle comporte tout ce qu'un concerto moderne peut présenter d'originalité, de maîtrise, d'élaboration, de subtilité. Kishi utilise magistralement les superpositions complexes de registres instrumentaux dans la plus parfait congruence, qu'il s'agisse des cuivres, des bois ou des cordes, la trompette, le basson notamment utilisés en pianissimo. Il exploite magistralement le contraste entre les parties rapides et les parties lentes et il développe des crescendo d'amplification savamment amplifiés, dans la légèreté, la souplesse. Sur le plan des influences, l'on pourrait discerner une ambiance rhapsodique légèrement perceptible mêlant sonorités extrême-orientales, parfois russe, tzigane ou même ibérique. Quelques réminiscences du Sacre de Stravinski, la magie de Rimski parfois. Le soliste, souvent dans une sonorité voilée, multiplie les passages rapides d'une fulgurance rare. Il se développe notamment en une grande cadence centrale dans le premier mouvement. Les 1er et 3ème mouvement bénéficient d'une thématique bien caractérisée. Celle du second mouvement apparaît moins nette, cependant reste suffisante pour maintenir l'intérêt. Une œuvre essentielle dans le genre concertant et moderne qui s'impose au mélomane.

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