SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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KRAFT Mikulas (1778-1853)


VIOLONCELLE ORCHESTRE

Polonaise op 2    (***)

Cette polonaise, malgré la présence de certains archaïsmes, présente une palette très complète des possibilités compositionnelles relatives à l'écriture solistique, notamment le Finale vivace, à mon avis très réussi. On remarquera aussi une grande richesse harmonique, des accords troubles dans le début de l'œuvre sous la forme d'un thème très pathétique.

Concerto 1 in e minor op 3 1815  icone   (***/***/***) icone

Pour un premier concerto, Mikulas Kraft signe un grand concerto, d'une virtuosité transcendante fortement marquée, malgré quelques archaïsmes. Le soliste est exploité dans toutes ses possibilités, mais particulièrement dans le registre aigu, de sorte que ce concerto rejoint, dans l'esprit et la conception, le style violonistique des meilleures productions pour violon à l'époque, de Paganini et Lipinski, par exemple. Thématiquement, Kraft affirme son originalité, quoiqu'on retrouve des traces, notamment, du Caprice 24 dans le thème du 1er mouvement (à moins que ce soit l'inverse, les dates de composition sont proches, mais peu sûres). L'aspect archaïque de ce concerto est le continuum rythmique haletant sans pause qui le traverse (semblable en cela au Concerto 6 de Paganini (le premier composé par le maître Génois). L'autre archaïsme est certainement l'orchestration parfois un peu lourde, surtout dans le 3ème mouvement. Elle est sauvée dans le 1er mouvement grâce à sa complexité thématique.

Concerto 3 A minor op 5 1819  icone   (****/***/***) icone

Une œuvre magistrale d'une rare puissance lyrique, notamment pour le premier mouvement. La thématique semble apparentée à la thématique paganinienne, en considérant que certains éléments sont possiblement imputables à une évolution globale de la thématique au début du 19ème siècle. Mikulas Kraft exprime tous les registres de son instrument, mais très souvent la tessiture aiguë et extrême-aiguë du violoncelle, ce qui le rapproche encore plus des œuvres violonistiques. Le violoncelle, instrument voué aux épanchements graves et tristes perd-il son âme dans cette tessiture et traitement virtuose forcené? Le résultat nous incite à penser qu'il conserve sa singularité dans tous les registres d'expression, tout comme la contrebasse, d'ailleurs, tel que la traite par exemple Bottesini. Par rapport au Concerto 1, le compositeur ne brise pas vraiment la dynamique rythmique continue. Une évolution est néanmoins sensible et elle se révèle surtout à l'orchestre. L'ouverture est magnifique, d'une complication thématique et d'un lyrisme admirables.

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