SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

icone Écouter
icone Voir une évaluation continue (pour chaque mouvement numéroté)



LIATOCHINSKI Boris (1895-1968)


ORCHESTRE

Symphonie 1 op 2 A major 1919  icone   (-/-/*) icone

Symphonie très décevante où le compositeur entretient une pseudo-tension perpétuelle à sens dramatique, mais qui, à mon avis, n'évoque aucun sentiment réel. Une orchestration touffue, trop surchargée, me semble-t-il, qui tue le lyrisme au lieu de le créer. Néanmoins quelques passages mélodiques (souvent grâce à la flûte prédominante) et quelques amplifications, mais qui sont noyées dans un orchestre trop exubérant. On remarquera dans le dernier mouvement un rappel d'un thème provenant de la Symphonie pathétique de Tchaïkovski, assez peu à sa place. Le 2ème mouvement évoquerait plutôt le style pseudo-impressionniste debusséen dans une nuance plus glauque et trouble. Peut-être la partie finale du dernier mouvement émerge-t-elle de cet ensemble inconsistant.

Symphonie 2 B minor 1936  icone   (*/*/-) icone

Cette symphonie apparaît stylistiquement très comparable à la symphonie 1. Elle est traversée par une tension permanente qui ne lui confère pas cependant la qualité de lyrisme - ou rarement. Une orchestration très complexe, très dense, qui maîtrise bien la superposition impressionnante des registres instrumentaux. Une thématique qui n'affirme pas clairement de motif, sinon installer un atmosphère de catastrophisme assez lassante. On notera, dans le 1er mouvement, des épisodes au cor, notamment un impressionnant crescendo.

PIANO ORCHESTRE

Concerto slave op 54 1953  icone   (***/**/***) icone

Ce magnifique concerto s'impose par sa puissance lyrique et la richesse de ses idées musicales, empreintes d'un rhapsodisme intense. Il me paraît cependant entaché par certaines incohérences et certains excès. Si la tendance à la saturation sonore de la part de l'orchestre à grand renfort de cuivres et percussions concourt positivement à l'amplification lyrique, il faut y déplorer à mon avis quelques dérives, comme cette utilisation si désastreuse du tambour dans l'orchestration classique, une vulgarité liée à une tendance de l'époque, et qui culminera notamment chez Chostakovitch. À cette restriction, il faut ajouter parfois un manque de cohérence stylistique. Certains motifs apparaissent intégrés erratiquement à l'ensemble, par exemple la partie rapide centrale du 2ème mouvement, qui détruit, me semble-t-il, l'atmosphère sublime induite par le thème principal lent. Hétéroclite également apparaît le dernier mouvement, sans cependant, ici, qu'aucun thème n'amoindrisse l'intérêt. On remarquera, en particulier le thème d'introduction, très début de siècle, et d'autre part la réexposition judicieuse des thèmes relatifs aux mouvements précédents dans un beau feu d'artifice final.

SOMMAIRE


Site optimisé pour norme W3C sous Linux