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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MARTUCCI Giuseppe (1856-1909)


ORCHESTRE

Symphonie 1 D minor op 75 1888  icone   (-/-/-/*) icone

Cette symphonie pseudo-wagnérienne présente un caractère massif, compact difficilement soutenable, bien qu'elle évite toute lourdeur. Rien n'émerge de cet ensemble homogène en ce qui concerne le premier mouvement, notamment. En revanche, dans le dernier mouvement, le compositeur obtient des effets de fondus symphoniques parfois remarquables. On doit signaler un sens de la puissance très affirmé, qui parfois s'exprime par quelques crescendos impressionnants (dans ce dernier mouvement) Néanmoins, la trame thématique reste limitée.

PIANO ORCHESTRE

Concerto op 66 n°1 icone   (**/***/***) icone

Ce concerto me paraît indéniablement un grand concerto, exprimant une dimension lyrique intense, tant à l'orchestre qu'au soliste. Néanmoins, le 1er mouvement comporte à mon avis des passages moins inspirés, notamment un thème pianistique très simple et monotone qui n'apparaît pas en phase avec l'ensemble. Les crescendos de l'orchestre sont absolument impressionnants. Les effets de puissance orchestrale sont particulièrement bien affirmés. La thématique exprime une coloration pseudo-wagnérisme au niveau symphonique. La virtuosité du soliste apparaît très spécifique, préfigurant parfois des effets rachmaniniens. La nouveauté sur le plan thématique de cette œuvre (elle date de 1878) ne paraît guère contestable.

Concerto 2 si b op 66 1884  icone   (***/*/***) icone

Ce concerto présente une partie pianistique d'une virtuosité magnétique, fulgurante, qui le placerait sous l'étiquette exceptionnelle si n'étaient néanmoins certaines insuffisances. Tout d'abord, dès que Martucci quitte cette hypervirtuosité où il règne en maître absolu, il semble échouer à captiver l'auditeur par des parties mélodiques, nettement en retrait. En outre, les parties d'orchestration, si elle maintiennent bien l'influx lyrique grâce à l'expansion des cuivres, présentent une certaine sécheresse un peu abrupte, heurtée. On pourrait exiger plus de liant et plus de souplesse. Martucci semble avoir limité au maximum les tutti de cordes, se privant ainsi des grandes envolées lyriques, si bénéfiques au genre concertant. Sur l'ensemble, l'œuvre est originale par rapport à son époque par sa densité pianistique. On peut citer dans cette lignée stylisitique Sgambati, Respighi et Rachmaninov.

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