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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MASSENET Jules (1842-1912)


ORCHESTRE

Hérodiade paraît au premier abord une œuvre exploitant l'orientalisme avec un certain clinquant superficiel. Elle contient cependant à mon avis une matière musicale certaine témoignant d'un art de l'orchestration élaboré. Mais c'est dans le Nocturne de la Suite n°1 et le Mélodrame de la Suite n°3 que se révèle l'art symphonique de Massenet, à mon avis, merveilleusement raffiné, léger, tonique, élaboré. L'originalité des effets m'apparaît d'une surprenante modernité, notamment dans l'utilisation des timbres, et particulièrement celle des percussions à nu. Massenet atteint, me semble-t-il une magie orchestrale assez rare, bien plus puissante, que celle de Ravel dans Ma mère l'Oye. En revanche, les scènes hongroises (Suites n°2) me paraissent plutôt fades.

Scènes pittoresques    (**/**/*/*)

Hérodiade Ballet suite 1881   

Les Égyptiennes (*)

Les Babyloniennes (*)

Les Gauloises (*)

Les Phéniciennes (**)

Final (*)

Suite n°1 1865   

Pastorale et fugue (-)

Variations (-)

Nocturne (***)

Marche et strette (*)

Suite n°2 Scènes hongroises 1871   

Allegro risoluto (-)

Allegro leggiero (-)

Allegro risoluto 2 (-)

Andante (*)

Allegro risoluto 3 (-)

Suite n°3 Scènes dramatiques 1874   

Prélude et divertissement (-)

Mélodrame (***)

Scène finale (*)

PIANO

C'est un pianisme d'une étonnante souplesse et d'une prodigieuse maîtrise compositionnelle que nous dévoilent ces pièces, parfois d'une virtuosité fulgurante (comme dans Papillons blancs ou Valse folle), parfois témoignant d'une richesse harmonique très poussée (comme dans la Toccata) ou animées d'un profond sentiment nostalgique (comme le Nocturne ou la Mélodie). Certaines pièces évoquent le style des clavecinistes, cependant avec moins d'efficacité musicale que celles de Chabrier, me semble-t-il. En dernier lieu, la vigueur, le tempérament ne manquent pas dans ces pièces, infirmant la réputation de mollesse et de volupté facile que l'on accorde à Massenet. Sans être impressionniste, le style de Massenet dans ces pièces manifeste une recherche de la nuance très poussée en référence plutôt au style pianistique du début du XIXème siècle (Moscheles, Hummel, Chopin, Kullak).

Papillons noirs    (*)

Papillons blancs    (***)

Eau dormante    (*)

Eau courante    (**)

10 pièces de genre op 10   

1 Nocturne (***)

2 Marche (**)

3 Barcarolle (**)

4 Rigodon (*)

5 Mélodie élégie jouée dans les Erynies (**)

6 Saltarello (***)

7 Vieille chanson (**)

8 Légende (***)

9 Fughetta (*)

10 Carillon (**)

Valse folle    (*)

Valse très lente    (**)

Devant la Madone souvenir de la campagne de Rome, nuit de Noël 1864    (-)

Toccata    (***)

Musique pour bercer les petits enfants    (-)

PIANO ORCHESTRE

Concerto 1902    (***/****/***) icone

Massenet, me semble-t-il, a haussé aussi loin qu'il est possible l'esprit de suavité, de subtilité, de finesse propre à la musique pré-impressionniste. Il atteint une grande complexité dans les harmonies. Son style s'apparente à Pierné avec une maîtrise compositionnelle, une clarté supérieure à mon avis. La virtuosité très feutrée de cette œuvre la rapproche du concerto pour piano et orchestre de Novak. Le second mouvement, à mon avis d'une remarquable densité, introduit une atmosphère extraordinaire de merveilleux. Le troisième mouvement adopte des éléments de folklore russe ou slovaque sans cependant rompre avec la suavité habituelle du compositeur.

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