SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MENDELSSOHN Félix (1809-1847)


ORCHESTRE

Songe d'une nuit d'été    (***/***/*/*/**)

L'œuvre séduit, me semble-t-il, car Mendelssohn, abandonnant le classicisme qui semblait stériliser son imagination dans ses concertos pour piano, affirme un sens très aigu de l'orchestration joint à une grande originalité. Le compositeur manifeste une ouvrerture vers le rêve et la fantaisie, absents de la plupart de ses ouvrages. Les meilleurs passages, sont l'Ouverture, le Scherzo, rappelant Wagner, et parfois Grieg ou même Berlioz. Les effets orchestraux traduisent une grande volubilité. On admirera le thème aux cordes pianissimo dans l'ouverture.

Symphonie n°4 Italienne    (-/-/-/*)

Symphonie n°5 Réformation    (-/-/-*/-)

PIANO

Six romances sans paroles op19 1830  icone  

De très pâles essais qui n'évoquent pas les prémisses de ce que seront les pièces plus matures du compositeur.

1 (-) icone

2 (-) icone

3 (-) icone

4 (-) icone

5 (-) icone

6 (-) icone

Six romances sans paroles op 67 1845  icone  

Ces pièces expriment la maturité du compositeur et offrent un aperçu de ses possibilités expressives, bien au-delà de l'écriture systématique de ses concertos pour piano et orchestre. On retiendra une belle pièce lente comme la Complainte du berger et la fameuse Fileuse où la recherche de virtuosité dans le sens de la densité fait merveille.

1 Méditation (**) icone

2 Illusions perdues (***) icone

3 Chant du pèlerin (**) icone

4 La Fileuse (***) icone

5 La Complainte du berger (***) icone

Berceuse (***) icone

PIANO ORCHESTRE

La production pour piano et orchestre de Mendelssohn m'apparaît très décevante. Les caractéristiques principales qui ressortent de cette œuvre à mon avis sont les suivantes : style très classique pour l'époque, rythme énergique, mais uniforme, expression très sommaire sans aucun pathétisme, pianisme clair malgré sa densité, d'une grande souplesse, d'un brillant assez superficiel (comme chez Weber), orchestration classique en longues sections utilisant souvent les cordes, rehaussée parfois par la trompette. Les meilleures œuvres me paraissent être les deux concertos portant un numéro d'opus : Concerto n°2 en ré m op. 40 (1837) et dans une moindre mesure le Concerto n°1 en sol m op 25 (1832), la Sérénade et Allegro, d'un rythme assez varié, puis le Concerto en la m (1822), enfin les concertos à deux pianos : Concerto en sol M (1824), Concerto en la b M (1824), Concerto pour piano, violon en ré m (1823), Rondo brillant en mi M op. 29, le Caprice brillant en si m op. 22 (1830), me paraissent d'un faible intérêt. Sur l'ensemble de son œuvre pour piano et orchestre, Mendelssohn ne montre en aucun cas, me semble-t-il, ses dons de mélodiste qui apparaissent dans son Concerto pour violon ou même dans le Songe d'une nuit d'été.

Capriccio brillante    (*)

Concerto n°1 1832    (-/-/*)

Concerto n°2 1837    (**/*/*)

Concerto la    (*/*/-)

Rondo    (*)

Sérénade    (*/-)

Concerto mi    (*/-/*)

Concerto la bémol    (-/-/*)

PIANO VIOLON ORCHESTRE

Concerto    (-/-/-)

QUATUOR

Quatuor n°1 op 44    (-/-/-/-)

Cette œuvre présente à mon avis une thématique sans surprise, peu caractérisée. Mendelssohn ne se départit pas d'une écriture dynamique, incessamment rythmée à défaut d'être brillante comme dans ses concertos pour piano. Le second mouvement rappelle quelque peu le premier mouvement du Songe d'une nuit d'été. Le dernier mouvement m'apparaît particulièrement haché et fatigant.

TRIO

Trio en ré mineur op 49 1839    (***/-/**/**)

Dans cette très belle œuvre à mon avis, Mendelssohn, notamment dans le premier mouvement, a su varier subtilement le thème principal. Le mariage et l'individualisation des trois instruments du trio, leur succession rapide, me paraît particulièrement réussie. Mendelssohn déploie, me semble-t-il, une habileté admirable dans l'alternance des solistes en courtes cellules juxtaposées ou s'imbriquant. Le compositeur a su ici briser, à mon avis, le caractère trop systématique (notamment rythmique) qui lasse dans nombre de ses œuvres, en particulier les concertos pour piano. Malgré le caractère brillant et virtuose (au meilleur sens de ces termes) de cette œuvre, on peut sans doute reprocher à Mendelssohn son inspiration un peu limitée, se réduisant à celui d'un thème principal par mouvement, notamment dans le quatrième mouvement. Le troisième mouvement se distingue par son caractère frénétique dans le style tzigane.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto n°1 1828    (*/-/*)

Concerto clair, varié, dynamique. Le violon fait preuve d'une grande souplesse. L'orchestre à cordes me paraît bien exploité, par exemple les effets de trémolos pour l'ensemble, les motifs au violoncelle. C'est le troisième mouvement qui me semble le plus estimable. Le violon principal abonde en soli dans l'esprit de cadences. Le thème principal me paraît assez beau.

Concerto n°2    (***/**/***)

Très beau concerto, à mon avis, lyrique et mélodique, montrant un soliste d'une grande volubilité. La structure thématique rappelle Paganini de façon assez nette, avec moins de brillant, de virtuosité et d'intensité. On décèle encore l'influence de Paganini au niveau de l'orchestration. On remarquera à la fin du second mouvement un passage en longues trilles dissonants. Par bonheur, Mendelssohn affirme ici à mon avis une aisance, une séduction, une entière liberté, un lyrisme qui manquent souvent à ses compositions orchestrales ou pianistiques, et particulièrement à ses œuvres pour piano et orchestre.

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