SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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MOZART Wolfgang Amadeus (1756-1791)


ALTO VIOLON ORCHESTRE

Symphonie concertante    (**/**/*)

Le premier mouvement affirme un rythme vigoureux, parfois mordant, ce qui est rare chez Mozart. L'œuvre, agréablement, échappe, me semble-t-il, au tonalisme étroit, sans mystère, du style galant. La partie centrale, en particulier, recèle un certain pathétisme, sur un motif qui me paraît d'une grande beauté. Mais l'œuvre me semble encombrée d'un fatras de développements inutiles. Le second mouvement nous présente un Mozart transfiguré qui emploie des harmonies troublantes. Les meilleurs passages, à mon avis, sont ceux où les deux solistes jouent à découvert, en alternance ou ensemble. Le troisième mouvement, au contraire, sacrifie à la routine galante en exposant une série de recettes faciles.

CLARINETTE ORCHESTRE

Concerto en la majeur KV622 1791    (*/-/-)

DIVERS INSTRUMENTS

Les pièces pour vents représentent à mon avis des œuvres très rudimentaires, d'un simplicisme parfois outrageant. Il est difficile de concevoir, me semble-t-il, des partitions aussi dépourvues de tonus et de maintien. L'Adagio du Divertimento Kanh.227 me semble légèrement plus élaboré ainsi que l'ensemble de la Sérénade K 388, le Presto du Divertimento K 252 un peu plus dynamique. Aucun des instruments n'est mis à l'honneur et leur spécificité n'est en aucun cas exploitée. Il faut naturellement comprendre le caractère de ces œuvres en fonction de leur destination populaire.

Divertimento B majeur bémol KAnh 227 authenticité douteuse 1775    (-/-/-/-/-)

Divertimento E bémol majeur K252 1775    (-/-/-/-)

Divertimento F majeur K253 1775    (-/-/-/)

Sérénade C majeur K388 1782    (-/-/-/-)

FLÛTE HARPE ORCHESTRE

Concerto    (***/***/***)

Les deux instruments parviennent parfaitement au tempérament délicat, raffiné et sensuel de Mozart. Le premier et le troisième mouvement développent une succession de motifs, sans virtuosité particulière, mais imprégnés d'une coloration originale. Le second mouvement atteint une grande sérénité. L'utilisation des solistes me semble admirable, notamment lorsqu'ils interviennent simultanément au milieu du mouvement. La seconde partie de ce mouvement impose un thème plus incisif avec une courte cadence de la harpe, le seul passage de virtuosité du concerto, avant la reprise du premier thème orchestral. Ce type d'œuvre concertante, plus intimiste que le concerto pour piano ou pour violon, semble mieux convenir aux qualités particulières du génie de mozartien.

HAUTBOIS ORCHESTRE

Concerto ut majeur KV271 1777    (-/-/-)

ORCHESTRE

Si on le compare à celui de Christian Cannabich (presque une génération avant), pourtant assez peu émancipé, le langage symphonique de Mozart apparaît très classique, moins moderne probablement que la plupart des œuvres de l'époque.

Petite musique de nuit    (***/***/***/***)

Cette œuvre me séduit par son mélodisme tendre et délicat, bannissant tout effet trop contrasté ou trop lyrique. On ne peut reprocher à Mozart d'adopter ces caractéristiques stylistiques qui sont celles de l'époque. Il me semble cependant que le style manheimien, même transcendé par la richesse inventive de Mozart et surtout par son sens inégalable du charme et de la joliesse souffre d'une limitation qui ne permet pas à de telles œuvres d'atteindre les sommets du génie auxquels peuvent prétendre les œuvres puissamment lyriques. Il ressort également que le style mozartien demeure peu démarqué du style galant, ce qui, à mon avis, indique la limitation de Mozart sur le plan créatif.

Symphonie concertante en mi majeur KV anh9 1776    (-/-/-)

Symphonie n°40    (**/*/-/*)

Cette symphonie demeure assez mannheimienne malgré parfois une certaine recherche de gravité, de lyrisme. Les thèmes sont à mon avis assez souvent sommaires et poussifs (3ème et 4ème mouvement). On notera quelques motifs de style légèrement hongrois (4ème mouvement). Le premier mouvement (Allegro) doit principalement son intérêt, me semble-t-il, à son très célèbre - et très beau - thème principal, malheureusement celui-ci, en partie centrale, est varié dans une nuance pathétique d'une manière qui ne me paraît guère convaincante.

Symphonie n°41 Jupiter    (*/*/-/-)

Bien que cette œuvre manifeste une certaine intention pathétique et lyrique, celle-ci me semble d'efficacité contestable. Curieusement, Mozart, à mon avis, atteint beaucoup moins le pathétique dans ses compositions orchestrales que dans certaines sonates pour piano. De nombreux motifs m'apparaissent assez vides, voire grandiloquents, tout comme le 3ème, à mon avis, très sommaire et lourd. Le premier mouvement (Allegro vivace) affirme un thème d'inspiration hongroise assez bienvenu. En revanche, le 3ème mouvement me paraît sans véritable lyrisme, plus bruyant que pathétique. Il semble que le voisinage de motifs de style galant et de thèmes à intention plus pathétique dépare considérablement cette œuvre. Pour ses deux dernières symphonies, Mozart se révèle à mon avis très timide sur le plan symphonique et très en-deçà de Dittersdorf, pourtant son aîné, et même de Kraus.

Symphonie 29    (**/**/**/**) icone

Ouverture Les noces de Figaro    (**) icone

Symphonie 25 K183 1773  icone   (***/***/**/**) icone

Tout n'est sans doute pas excellent dans cette symphonie de Mozart, mais il y a incontestablement de l'influx. Influx lyrique pas toujours soutenu, à mon sens, par une syntaxe suffisamment libérée, suffisamment variée dans ses effets pour l'exprimer. Un style qui reste parfois un peu poussif, ce qui n'est pourtant pas l'apanage obligé de l'époque, ni même de Mozart. Les cordes surtout dominent dans cette orchestration trop homogène, relativement peu colorée, mais contrastée sur le plan des courbes d'intensité. Le premier mouvement, le plus lyrique, me semble malheureusement déprécié par l'un des thèmes, ce qui le fait chuter dans l'évaluation continue à 2 étoiles, mais ce serait à mon avis un peu sévère. De même, le second mouvement, exploitant magnifiquement le pianissimo dans une délicatesse musicale très élevé (et très mozartienne), me semble relever de l'excellence. Les 2 mouvements suivants, à l'unisson, proposent de bons ou excellents thèmes dans une trame à mon avis moins soutenue. En définitif, une très bonne symphonie, sans doute d'intérêt plus soutenu que la 40 sur l'ensemble.

Symphonie 36 ut M K425 Linz 1783  icone   (**/*/-/*) icone

Cette symphonie vaut à mon avis essentiellement par son premier mouvement, et particulièrement par les premières minutes. Une atmosphère assez pathétique obtenue par des moyens instrumentaux et syntaxiques limités. Mozart joue remarquablement sur les contrastes d'intensité. Il s'exprime subtilement dans le pianissimo, la nuance mozartienne par excellence. Le reste de l'œuvre, surtout les 2 derniers mouvements, n'est pas exemple à mon avis d'effets compassés, conventionnels, effets nommés considérés souvent à tort comme spécifiquement mozartiens, mais qui, pour être largement antérieurs n'en ont que le nom.

PIANO

À mon avis, malgré d'inévitables redites et une grande variation de l'inspiration, Mozart parvient toujours à renouveler sa thématique. Sa sensibilité, notamment à la faveur des mouvements lents, nous émeut, me semble-t-il, là où un Haydn nous laissent froids, par exemple le second mouvement de la sonate KV330. Le style pianistique de Mozart, sans surprise, n'atteint jamais la virtuosité, même s'il est toujours clair et brillant. La plus belle réussite du compositeur est peut-être la célèbre Marche turque. Aucune variation stylistique notable ne semble apparaître au cours de la carrière de Mozart.

Valse favorite    (***)

Ariette    (***)

Sonate    (**/-/-)

Sonate K279/189d 1775    (-/*/-)

Sonate K280/189e 1775    (**/-/*)

Sonate K281/189f 1775    (-/*/*)

Sonate K28/189g 1775    (-/*/*)

Sonate K283/189h 1775    (-/-/*)

Sonata K 3    (**/**/****)

Sonata K332    (*/-/-)

Sonata K333    (-/-/-)

Sonate K545    (**/**/**)

Sonate K570    (*/-/-)

Sonate K576    (-/**/-)

Sonate KV283    (**/***/***)

Sonate KV284 Dürnitz-sonate    (*/*/*)

Sonate KV330    (-/***/*)

Les 2 sonates K 310 et K 533/494 se caractérisent par une écriture dense, à tendance contrapuntique, rappelant plutôt le style des clavecinistes au début du 18e siècle que le style galant.

Sonate A mineur K310 300d 1784    (*/*/-)

Sonate F majeur K533/494 1786    (-/-/*)

Sonate K284 ré majeur 1775    (-/-/-)

Sonate K310 la mineur 1778    (***/**/**)

Sonate K311 re majeur 1777    (**/-/-)

Fantaisie et fugue K394 K383a ut majeur    (-)

Marche funèbre del Signor Maestro Contrapunto K453a 1784    (*)

Adagio K540 en si mineur 1778    (*)

Menuet K355 K576b ré majeur et trio sol majeur 1789    (-)

Une petite gigue K574 sol majeur 1789    (-)

Fantaisie K397 K385g ré mineur 1782    (***)

Rondo K511 la mineur 1787    (**)

Variations Ah, vous dirai-je , Maman K265 K300e 1778    (-)

Sonate K301 sol majeur 1778    (-/-)

Sonate K481 mi bémol majeur    (-/-/-)

Sonate K376 fa majeur    (-/-/-)

Sonate K296 ut majeur    (-/-/-)

PIANO ORCHESTRE

On ne retrouve guère, à mon avis, dans les œuvres pour piano et orchestre de Mozart le charme et la teneur thématique de certaines de ses œuvres pour piano seul. Le genre concertant me paraît peu convenir au maître de Mannheim qui donne ici l'impression de sacrifier au genre sans s'impliquer réellement. Il utilise, me semble-t-il, les formules faciles du style galant dans un pianisme souvent simpliste et un certain manque de tonus. C'est le cas des concertos n°5, 6, 8, 13, 18, 25.

Concerto ré    (-/-/-)

Concerto sol    (-/-/-)

Concerto mi bémol    (-/-/-)

Concerto n°1    (*/-/*)

Concerto n°2    (-/*/-)

Concerto n°3    (*/-/-)

Concerto n°4    (-/*/-)

Concerto n°5    (-/-/-)

Concerto n°6    (-/-/-)

Concerto n°8 Lützow    (-/-/-)

Concerto n°9 Jeune homme    (*/*/*)

Concerto n°11    (-/*/-)

Concerto n°12    (-/*/*)

Concerto n°13    (-/-/-)

Concerto n°14    (-/-/*)

Concerto n°15    (*/*/*)

Concerto n°16    (-/-/*)

Concerto n°17    (*/*/*)

Concerto n°18    (-/-/-)

Concerto n°19 Double couronnement    (-/-/*)

Concerto n°20    (**/*/**)

Concerto n°21    (*/**/**)

Concerto n°22    (*/-/-)

Concerto n°23    (*/**/**)

Concerto n°24    (**/*/**)

Concerto n°25    (-/-/-)

Concerto n°26 Couronnement    (*/-/*)

Concerto n° 27    (*/*/*)

Récitatif et aria    (-)

Rondo la    (-)

Rondo ré    (-)

Concerto n°10 2 PIANOS ORCHESTRE    (-/*/*)

Concerto n°7 Londres 3 PIANO ORCHESTRE    (*/-/-)

QUATUOR

Une différence considérable m'apparaît entre les quatuors 14, 15, 3, d'aune part, et les quatuors 16,17. Les premiers me semblent des chefs-d'œuvre d'élaboration, utilisant admirablement le spectre Ils exploite sans simplicisme outrancier le style galant dans le registre d'une expression plus timorée qu'intense, mais qui possède ainsi un charme discret particulièrement prenant. En revanche, dans les quatuors 16 et 17, dès qu'il s'éloigne du style galant pour tenter d'affirmer une expression plus dramatique ou lyrique, Mozart semble en échec. Ces deux quatuors, outre cette limitation, souffrent, à mon sens, d'une écriture peu fouillée, sommaire, n'exploitant quasiment pas les instruments du quatuor pour demeurer confinés dans un ensemble peu varié, dépourv de toute subtilité. Sur le plan thématique, on doit y déplorer à mon avis une grande répétitivité de motifs sans grande envergure et peu mélodiques. L'ensemble me laisse une impression de sévérité stérile, de dureté peu enthousiasmante.

Quatuor n°14 K387    (**/***/***/***)

Quatuor n°15 K421    (**/-/**/**)

Quatuor n°3 K156    (***/**/*)

Quatuor n°16 K428 1783    (-/-/*/-)

Quatuor n°17 K458 La Chasse 1784    (-/-/-/-)

QUINTETTE

Quintette en la majeur K581    (*/-/-/-)

Le quintette pou clarinette et cordes K581 est une œuvre à notre avis peu marquante, malgré la mise en relief de la clarinette par rapport aux autres registres du quintette.

VIOLON ORCHESTRE

Concerto n°2    (*/-/**)

Œuvre classique, mélodique, très solistique. L'ensemble à mon avis manque d'énergie et de contraste. Le premier mouvement est composé de thèmes simples, chantants se succédant dans un rythme à mon avis un peu compassé. Quelques passages plus incisifs contrastent de façon heureuse, me semble-t-il, dans le troisième mouvement. L'orchestre, qui me paraît tomber souvent dans la facilité, ne semble pas à la hauteur des très beaux motifs exposés par le soliste.

Concerto n°3    (**/-/**)

Mozart nous présente toujours dans le même rythme guilleret, une inspiration chatoyante, mais, me semble-t-il, limitée. On remarquera dans le premier mouvement un motif en succession de courtes notes staccato répétées ponctuées par des accords de l'orchestre. Dans le second mouvement, une mélodie, banale à mon avis, est exposée sur un accompagnement de pizzicati à l'orchestre.

Concerto n°4    (**/*/**)

Cette œuvre contient de nombreux thèmes d'un mélodisme charmeur malgré, leur simplicité parfois un peu trop accusée, à mon avis. On peut regretter, me semble-t-il, dans une œuvre pour soliste l'absence d'inspiration large et de tout lyrisme. Le premier mouvement contient à mon avis un beau thème presque vivaldien, bâti sur la répétition d'une gamme montante.

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