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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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PRIETO Maria Teresa (1896-1982)


ORCHESTRE

Décomplexée, Maria Teresa Prieto (1896-1982), oui, totalement décomplexée dans sa manière de laisser impunément son inspiration s'épanouir selon une thématique très tonale, de surcroît d'un romantico-classique très pur. Des thèmes francs, à la ligne mélodique souple, même pas entachés d'effets rétro ni d'ultratonalisme provocateur, mais des thèmes qui ne sont ni simplistes, ni banals, ni passe-partout. Et des thèmes largement imprégnés de rhapsodisme espagnol, non pas transfigurés par le modernisme comme chez Kodaly, mais purement, authentiquement rhapsodiques. Cette rémanence romantico-classique se trouve cependant compensée par des développements plus largement inspirés des effets modernes - non pas modernistes - les plus efficients parmi les essais de renouveau pendant la seconde moitié du vingtième siècle. Une atmosphère nordique de lenteur, ni post-wagnérienne, ni vraiment sibélienne, parfois des velléités d'expressionnisme à la russe (façon Kabalevsky) comme dans le 3e mouvement de la Sinfonia asturiana. Et Maria Prieto affectionne ces plages de musique figées en cordes divisées où le temps semble enlisé. Cette juxtaposition de deux registes thématiques appartenant à deux époques différentes peut surprendre l'analyste, il ne choque pas le mélomane, me semble-t-il. Très sage et prudente, Maria teresa Prieto,dans ces œuvres et en cela, elle parvient à éviter le piège du modernisme creux dans lequel sont tombés quantités de compositeurs du 20e siècle. Et si elle s'en tire bien aussi, c'est sans doute grâce à la puissance du rhapsodisme espagnol en lui-même qu'elle n'a pas craint d'exploiter. Pas sûr cependant qu'on lui pardonne des thèmes parfois jugés trop simples, quoiqu'originaux. En revanche, elle possède le sens de la puissance. La Sinfonie asturiana est à mon avis un chef-d'œuvre que l'honnête mélomane du 21e siècle ne peut ignorer. On pourra écouter profitablement aussi Impresion sinfonica, de style identique, mais on pourra négliger cette Sinfonie breve dont je ne m'explique pas la vacuité.

Impresion sinfonica 1940    (**) icone

Sinfonie asturiana sinfonia 1 1942    (***/***/***) icone

Chichen Itza Pœma sinfonico 1944    (**)

Sinfonie breve sinfonia 2 1945    (-/*/-) icone



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