SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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RACHMANINOV Serguéï (1873-1943)


DUO PIANO VIOLONCELLE

Sonate op 19    (*/**/-/-)

Le style de Rachmaninov se reconnaît assez peu dans cette œuvre si ce n'est par une thématique souvent imprécise comme dans les deux derniers mouvements. Toutefois, l'écriture pianistique est plus claire, moins touffue que dans les concertos n°3 ou n°4. Piano et violoncelle sont souvent intimement liés, ce dernier domine dans le second mouvement, le plus thématiquement marquant à mon avis.

ORCHESTRE

Caprice bohémien 1894    (**)

Cette œuvre présente une orchestration très nuancée, très souple, très subtile à mon avis, presque voluptueuse à la manière de Glazounov. On remarquera au centre un passage à la flûte exploitant magnifiquement, me semble-t-il, le rhapsodisme tzigane si envoûtant. Par la suite, l'orchestre s'épanche en longues cadences un peu répétitives à mon avis.

Symphonie n°1    (**/**/-/-)

Le rhapsodisme est sans doute la seule dimension qui sauve ces pages orchestrales de Rachmaninov, dont je ne saurais dire qu'elles sont mauvaises, pas plus qu'elles sont excellentes. Sans doute y manque-t-il le petit grain indispensable pour transcender une œuvre. Le compositeur paraît mort, il semble refuser de convaincre, il communique l'impression de s'appesantir sur lui-même. Sans doute est-ce la conséquence du pseudo-impressionnisme tardif qu'exploite Rachmaninov, lequel comme tout impressionnisme finit par se dissoudre dans l'inconséquence. Pourtant, la trame thématique demeure solide. De bons thèmes bien traités animent le premier et le second mouvement, contrastant avec les suivant, à mon avis désespérément plats.

L'île des morts    (-)

L'île des morts, par son titre, promet une atmosphère funèbre et pathétique. Il n'en est rien. Cette île des morts, à mon sens, se morfond dans sa vacuité. Une orchestration à mon avis relativement pauvre et conventionnelle accentue encore l'insuffisance thématique, voire la totale absence de trame thématique. Il faut ajouter une fin bruyante qui finit de décourager les quelques velléités qu'on aurait pu de s'immerger dans le monde troublant qui nous était promis.

Symphonie n°2 1908    (*/**/-/*) icone

J'avoue être dubitatif. Pourquoi ces très longs mouvements de la part du compositeur quand la matière musicale (à ce qu'il me semble) se raréfie autant? - surtout dans le 3e mouvement et ses interminables sections de cordes. Sacrifice à la mode de la symphonie monumentale qui s'avère ici pervers. Un style symphonique grandiloquent, mal dégrossi, malgré quelques échappées impressionnistes et expressionnistes à la fin du premier mouvement. Le second mouvement offre plus d'intérêt, mais dans un traitement qui souvent gâche de réelles idées musicales. Lourd, empesé, Rachmaninov, qui ne parvient pas à trouver sa voie dans l'univers symphonique multiforme de cette première moitié de vingtième siècle. Le compositeur du célèbre Concerto pour piano ne me semble pas apporter de singularité marquante.

Symphonie n°3 1936    (*/*/-) icone

Décevante elle aussi à mon avis, plus décevante encore que la Symphonie n°2. Une dimension expressionniste certaine pourtant, notamment dans le 1er et le 2ème mouvement, et en particulier un passage étonnant caractérisé par de furtifs changements de registres d'un instrument à l'autre en nuance piano. De réels thèmes aussi - sporadiques cependant - en particulier le beau thème mélodique de la 2ème partie du 1er mouvement. L'ensemble communique cependant, me semble-t-il, une impression de décousu, en particulier le dernier mouvement, certainement le plus pauvre malgré son alacrité rythmique. Une œuvre peu convaincante, qui ne bénéficie, en outre, d'aucune marque rhapsodique susceptible de rehausser sa couleur. Le style orchestral lui-même, à part de rares subtilités, demeure bien souvent grossier à mon goût. Jamais de cacophonie véritable ni de stridences gratuites, mais un ensemble qui manque de liant, de souplesse, d'élégance.

PIANO

Prélude op 32 n°5    (-)

Prélude op 32 n°12    (**)

Polka de W.R.    (*)

Humoresque op 10 n°5    (**)

Prélude op 23 n°2    (*)

Prélude op 23 n°1    (-)

étude-tableau op 39 n°3    (**)

Prélude op 23 n°6    (-)

Prélude op 23 n°5    (**)

élégie op 3 n°1    (-)

étude-tableau op 39 n°5    (-)

Moments musicaux op 16   

n°3 (-)

n°4 (-)

n°5 (-)

n°6 (-)

PIANO ORCHESTRE

Les concertos de Rachmaninov se caractérisent par un style classique où le tonalisme me paraît pourtant quelquefois assez douteux (déjà dans le Concerto n° 1) et par une tendance à la densité pianistique où le dynamisme à mon avis fait parfois cruellement défaut. Le Concerto n°2 fait heureusement exception. La Rhapsodie, d'un style presque opposé aux concertos, affirme une virtuosité un peu brutale, très extériorisée et, me semble-t-il, souvent vaine, comme la Fantaisie de Paderewski. Le Prélude, pourtant célèbre, sombre, comme de nombreuses pièces pour piano de Rachmaninov à mon avis, dans un style un peu terne. Le Concerto n°4 révèle peut-être l'ébauche d'un certain détachement du tonalisme. Le magistral Concerto n°2 me paraît se distinguer très nettement des autres œuvres aux ôtés desquelles le Concerto n°3 peut seul faire figure honorable. Le Concerto n°2 est écrit dans un style pseudo-impressionniste qui se caractérise par sa densité pianistique et une orchestration très diffuse. Le second mouvement, peut-être un des plus beaux mouvement lents de toute la musique, exprime une poésie rêveuse d'une intensité bouleversante. Le troisième mouvement allie, me semble-t-il, une mobilité du pianisme, rare chez Rachmaninov, à une grande densité. La richesse thématique à mon avis est éblouissante, notamment dans les cadences fulgurantes du soliste, rappelant en cela le troisième mouvement du Concerto de Sgambati. De style comparable, le Concerto n°3 m'apparaît plus figé et souvent plus confus.

Concerto n°1 1891    (*/*/*)

Concerto n°2 1901    (**/****/***)

Concerto n°3 1909    (**/*/**)

Concerto n°4 1927    (-/*/*)

Prélude    (*)



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