SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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SCHUMANN Robert (1810-1856)


ORCHESTRE

Symphonie n°2 1845    (***/**/***/-) icone

Romantique, sombrement romantique, ainsi pourrait-on définir l'affect de cette œuvre, sans l'usage de crescendos fracassants ni d'effets particulièrement saisissants, mais par une succession des effets qui parviennent à entretenir la tension dès que celle-ci menacerait de se relâcher. Atmosphère rêveuse plus que tourmentée qui trouve son apogée dans les harmonies troublantes du 3e mouvement lent. Le scherzo, assez viennois, souffre d'un style parfois un peu fruste, mais parvient à enlever l'adhésion par l'intérêt propre de ses motifs. En revanche, le dernier mouvement, à mon avis passablement poussif et bruyant, n'ajoute rien à cette symphonie qui n'en demeure pas moins magnifique. Sans être novatrice sur le plan des solutions thématiques et harmoniques, cette œuvre transmet dans sa plénitude l'expression de l'idéal romantique, le premier romantisme caractérisé par la sincérité des sentiments, et l'épanchement de l'égotisme

Symphonie 1 B flat major op 38 Frühlingssinfonie Spring 1841  icone   (***/*/***/***)

Une symphonie très classique dans ses effets, mais une orchestration parfaitement bien maîtrisée, aussi bien par les contrastes, le mélodisme, les envolées lyriques, l'utilisation du pianissimo... Schumann joue beaucoup sur l'opposition des bois et des cuivres. Il faut ajouter à cela un emploi extrêmement congruent et nuancé des timbales. Même si Schumann n'apparaît pas moderne par rapport à son époque, il a parfaitement débarrassé le style viennois de ses aspects parfois lourds et poussifs pour ne retenir que le meilleur. On peut signaler cependant quelques accents wagnériens dans le second mouvement. Œuvre sans doute moins variée moins originale que la symphonie 2, elle s'impose à mon avis par son extrême égalité d'intérêt, l'absence de transitions où l'inspiration pourrait s'amoindrir.

PIANO

Carnaval    (***)

Presque erratique à l'intérieur de son œuvre, à mon avis, le spirituel Carnaval de Schumann s'impose par ses évocations brèves, contrastées. Le style est mélodique, chantant, simple. Si Préambule, Arlequin, Valse, Eusebius, Papillon me séduisent, en rechanche Pierrot, Coquette, Réplique, Chopin, Pantalon et Colombine... me paraissent des pages plus ternes. La Marche des Davidbundler et des Philistins récapitule quelques thèmes exposés précédemment.

Scènes d'enfants 1838    (-/-/-/-/-/-/*/-/-/-/-/-/-)

Pièces extrêmement pâles à mon avis et sans tonus d'où émerge à peine Rêverie.

Kreisleriana 1838    (-/*/-/-/*/-/-/-)

La première pièce d'allure quelque peu virtuose, mais sans intérêt à mon avis, ne fait guère illusion sur une suite qui s'ankylose rapidement dans une certaine monotonie.

PIANO ORCHESTRE

Le style de Schumann dans ces œuvres, ne présente pas à mon avis de particularités très marquantes. Le piano me paraît demeurer assez terne, dense, rehaussé parfois de motifs simples, cependant d'un beau mélodisme. L'orchestration me semble peu variée, sans entrain. Schumann s'inscrit typiquement dans la lignée de Beethoven, Dreyschock, Bronsart, Raff, Gœtz, dont il n'a pas toujours à mon avis les qualités de contraste et d'intensité. Le premier Introduction et allegro (Konzertstück) présente quelques thèmes très mélodiques d'intérêt limité, me semble-t-il, au milieu de longs développements. Le deuxième Introduction et allegro, œuvre dépourvue du moindre tonus, me paraît monocorde. C'est encore le Concerto qui, à mon avis, donne l'image la plus favorable de Schumann, bien qu'il se caractérise, par rapport à son époque, par un style très classique.

Concerto 1841    (**/*/**)

Wanderer Fantaisie 1841    (**)

Introduction 1853    (*)

Konzertstück 1849    (*)

QUINTETTE

Quintette B mineur OP 44 1842    (*/*/-/-)

Dans cette œuvre, Schumann demeure fidèle à son style pianistique: écriture simple, sage, très mélodique, motifs bien caractérisés. On peut à mon avis reprocher à cette œuvre des thèmes trop répétitifs, une exploitation bien faible des potentialités du quintette. Les instruments se doublent souvent, l'utilisation des basses reste à mon avis très rudimentaire. Curieusement, ce sont les motifs confiés aux cordes qui dominent un piano très pâle. La coloration romantique, le pathétisme m'apparaissent également peu marqués. De ce point de vue, c'est peut-être le second mouvement lent qui demeure le plus saillant.

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