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LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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STERKEL Franz Xaver (1750-1817)


ORCHESTRE

Symphonie 2 flat major op 35.2 icone   (**/***/-/-) icone

Une symphonie très polymorphe intégrant des caractéristiques très romantiques: pathétisme très intense, tension lyrique, notamment dans l'introduction du 1er mouvement, mais aussi des éléments thématiques plus archaïques, proches de la ritournelle. Le meilleur mouvement est sans doute le 2ème, très riche et varié thématiquement. Le plus pathétique est le premier. Je l'ai jugé un peu sévèrement sans doute en ne lui attribuant que 2 étoiles, cela pour sanctionner les archaïsmes assez malvenus qui l'entachent, peu compatibles avec le pathétisme et le lyrisme. Les 2 derniers mouvements sont un massacre. Lourds, voire parfois dysharmonieux, en raison des notes piquées à l'orchestre et surtout des interventions des bois et cuivres d'un archaïsme et d'un ridicule à mon avis intolérables.

Symphonie 1 D major op 35 1770  icone   (**/****/-/-) icone

Cette symphonie 1 préfigure le canevas que sera la symphonie 2, d'une manière absolument troublante dans ses qualités majeures comme dans ses défauts rédhibitoires. Le 1er mouvement présente des parties d'un archaïsme simpliste et simultanément disharmonieux, surtout en raison des passages où interviennent les percussions. Par contraste, il contient des parties sublimes, d'un lyrisme extrêmement élaboré, subtilement orchestrées sans le moindre heurt, mais au contraire avec des effets de fondu étonnants. Le second mouvement lent, s'impose comme un des plus beaux mouvements lents du siècle et même de la première moitié du 19e siècle. Il est difficile de trouver autant d'originalité et de richesse thématique. Il en de même en ce qu concerne l'orchestration. On reste ébloui par cette génération spontanée dont on ne voit guère d'équivalent à cette époque. L'on y trouve notamment quelques effets préboothovéniens comme dans le mouvement précédent. Les 2 derniers mouvements nous ramènent malheureusement au même archaïsme primaire caractérisant certains passages du premier mouvement, cette fois assénés tout au long de ces mouvements.

PIANO ORCHESTRE

Concerto 1 1785  icone   (***/***/*) icone

Une œuvre d'une belle facture qui s'inscrit dans la recherche d'un nouveau style lyrique concertant à la fin du 18ème siècle. Style assez précoce par rapport à la date de composition (1785) nettement plus élaborée que les concertos de Hummel par exemple, quoique encore marquée par le style galant. Un style galant cependant remodelé, plus incisif, totalement démarqué de l'aspect "guimauve" attaché à cette école musicale. La partie pianistique est notamment marquée par de nombreux agréments à la manière des clavecinistes. La partie symphonique dans le 1er mouvement apparaît très recherchée sur le plan de la superposition des registres, malgré sa coloration galante. Quoique moins dense thématiquement, le 2ème mouvement s'impose par sa partie pianistique complexe malgré le tempo lent. En revanche, le 3ème mouvement renoue avec les motifs compassés - quoique dans un rythme plus enlevé - de la musique galante la plus éculée, notamment un motif répété au hautbois et piano. On exceptera un passage plus lent, nostalgique, rêveur, insuffisant cependant à relever le niveau de ce mouvement. Au final, ce concerto apparaît remarquable, notamment si on le compare à la littérature pianistique de l'époque.

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