LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES
- : peu intéressant
* : assez bon
** : bon
*** : excellent
**** : exceptionnel
Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :
Concerto (*/*/-/*)
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GAROFALO Carlo Giorgio (1886-1962)
ORCHESTRE
Symphonie romantique (***/-*/***/**)
On remarquera particulièrement l'ouverture grandiose du premier mouvement, sombrement romantique, aux cuivres et à l'orgue dans une coloration d'une puissante originalité. Les longues périodes mélodiques qui suivent apparentent à l'évidence cette symphonie aux ballets tchaïkovskiens, notamment le Lac des cygnes. La répétitivité un peu trop accusée des motifs y ajoute même un certain caractère lancinant qui n'est pas sans rappeler certains mouvements de la Pathétique. Le troisième mouvement, sans doute le mieux réussi, affirme la même influence, notamment par son instrumentation, en particulier le xylophone. Garofalo rejoint ici le Glazounov des Saisons. Sans pousser aussi loin l'exploitation du style des ballets tchaïkovskiens sur le plan de l'orchestration, il apporte des effets à mon avis réellement nouveaux. Le dernier mouvement débute par une ouverture pathétique révélant une utilisation magistrale des trombones à laquelle s'ajoute de subtils interventions du violon et du hautbois en petits motifs solo. La suite me paraît moins inspiré jusqu'à la coda qui termine l'œuvre dans un déploiement de l'orgue assez luxuriant. Garofalo, dans l'ensemble, réussit mieux que Saint-Saëns à mon avis l'intégration de l'orgue avec le grand orchestre symphonique grâce à un sens de l'harmonie et de la nuance très poussés, néanmoins cet instrument n'intervient qu'aux moments stratégiques pour amplifier le discours.
VIOLON ORCHESTRE
Concerto (***/*/***)
Le style très purement néoclassique de Garofalo s'apparente à celui de Glazounov pour le traitement du soliste, notamment sa coloration particulière, cependant, me semble-t-il, avec une originalité moins évidente et une virtuosité moindre. Le premier mouvement demeure cependant à mon avis le plus inspiré. La maestria du violon en des motifs renouvelés permet de retenir sans faiblir l'attention de l'auditeur. L'orchestration, très mélodique, sans couleur instrumentale très marquée, s'inscrit dans la même volonté de néoclassicisme. Le dernier mouvement recèle une légère marque rhapsodique slave par son ouverture, qui se dissipe rapidement par la suite pour se rapprocher plutôt d'un 3ème mouvement paganinien, avec une bravoure moins affirmée cependant.
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