SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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GODARD Benjamin (1849-1895)


FLÛTE ORCHESTRE

4 pièces pour flûte et orchestre   

Ces pièces d'un style romantique atténué présentent une flûte volubile qui ne vise jamais à la virtuosité et dont le pouvoir expressif me paraît limité. C'est la première de ces pièces, bâtie sur une thématique bien caractérisée, qui me semble la plus séduisante. La forme s'apparente plus souvent à celle de la mélodie accompagnée qu'à celle d'une véritable œuvre concertante.

Allegretto (**)

Idylle (*)

Sérénade (*)

Légende pastorale (*)

ORCHESTRE

Symphonie orientale du même Godard datant de 1884 (Royal Scottish National Orchestra, Martin Yates). Une œuvre sauvée par son second mouvement qui présente un magnifique thème exposé aux flûtes picolo dans l’extrême-aigu, suivi de glissandi, puis percussions de timbales... Toute la panoplie orientale dont la référence - plus tardive - est le fameux - à juste titre à mon avis - Marché persan de Ketelbey. Mais c’est bien le seul mouvement de cette symphonie orientale qui, à mon avis, présente un intérêt, et le seul qui offre une coloration orientale. Pour le reste, à mon avis c’est bien sommaire: des idées vraiment très disparates, une inspiration défaillante: mouvements très longs qui ne décollent pas comme le 3e, le 4e ou le 5e. Quant au premier c’est une introduction d’intérêt thématique à mon sens limitée. Difficile de placer Godard dans l’évolution musicale au regard de cette œuvre. Son caractère sommaire, sa recherche d’évidente tonale trop appuyée pourraient le présenter comme un moderniste précurseur ou comme un romantique attardé. Il ne semble pas intégrer les subtilités de l’évolution musicale post-romantique, mais plutôt il s’oriente vers des effets bruts exprimant l’intensité, la puissance. Il serait assez proche d’un Chabrier, parfois d’un Tchaîkovsky. Le dernier mouvement, très cuivré, pourrait évoquer une œuvre de Milhaud.

Symphonie orientale 1884    (-/***/-/-/-) icone

PIANO ORCHESTRE

Godard Concerto piano 1 op 31 et Introduction et Allegro op 84 (Victor Sangiorgio piano, Royal Scottish National Orchestra, Martin Yates). Une œuvre au diapason des grands concertos romantiques post-litolfiens ou post-lisztiens sur le plan stylistique. On pense immédiatement à Scharwenka ou Tchaïkovsky: même bravoure accentuée, même recherche d’intensité sonore, aussi bien au travers d’interjections symphoniques en fanfare parfois un peu sommaires que par une virtuosité pianistique plus démonstrative et sonore que subtile et nuancée, exploitant l’extrême-aigu dans le sens de l’irradiation et de la fulgurance . Et pour parachever le rapprochement: parfois une vague imprégnation rhapsodique slave. Sur le plan thématique à mon avis tout de même des faiblesses énormes. Un aspect grossier qui culmine - si on peut dire - dans le 4e mouvement, sur le plan aussi bien thématique que symphonique. Ce caractère frustre est-il volontaire ou non de la part du compositeur? Le distinguo n’a gère de sens pour l’auditeur qui juge le résultat. Et c’est dans le 2ème mouvement de l’Introduction et allegro que Godard trouve la dimension de ce concept stylistique en un déploiement d’un lyrisme éblouissant où les effets de virtuosité dans le sens de la puissance compensent une trame thématique un peu lâche. Le piano y résonne parfois à la manière du xylophone.

Concerto 1 op 31 1875    (*/**/-/-) icone

Introduction et allegro op 84 1884    (-/***)

VIOLON ORCHESTRE

Œuvres caractéristiques du violonisme propre à l'école franco-belge et encore imprégnées de la ferveur liée au premier romantisme malgré une date relativement tardive. Recherche évidente de lyrisme et de virtuosité qui s'affirment particulièrement dans le Concerto n°2, le Concerto romantique, notamment dans un magistral passage pathétique dans le 1er mouvement du Concerto romantique. Godard utilise une structure très libre où alternent les cadences internes virtuoses, sans nuire à la solidité thématique de l'ensemble. Une écriture souvent très chromatique traduisant une grande souplesse et, au contraire de Vieuxtemps et Saint-Saëns (mais à l'instar de De Bériot et Paganini), une tessiture très aigüë. L'orchestration, sans atteindre la richesse et la variété qu'elle revêt, à mon avis, chez Vieuxtemps ou Berlioz, demeure attractive, contrastée, colorée. Si le Concerto n°2 et le Concerto romantique s'affirment, à mon avis, comme des œuvres majeures, les Scènes poétiques me paraissent des compositions bâclées, plutôt dans le registre de la musique facile.

Concerto n°2 op 131    (***/-/***)

Concerto romantique op 35    (***/**/**/***)

Scène poétiques op 46    (*/-/*/-)



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