SOMMAIRE


LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES


- : peu intéressant

* : assez bon

** : bon

*** : excellent

**** : exceptionnel


Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :

Concerto (*/*/-/*)

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SCHARWENKA Xavier (1850-1924)


DUO PIANO VIOLON

Les œuvres de musique de chambre de Scharwenka ne représentent pas à mon avis les éminentes qualités qui m'apparaissent avec évidence dans le domaine de sa musique pour piano solo et pour piano et orchestre. La personnalité même du compositeur semble absente de cet ensemble, me semble-t-il, compassé, dépourvu de tout contraste ou de tout caractère virtuose. L'écriture pour piano de ces pièces me paraît édulcorée, pâle et rappelle rarement la fougue, le caractère flamboyant des concertos. Une écriture classique, à mon sens sans relief où le piano semble anesthésiée. Le jeu du violon, souvent, s'apparente au même style à mon avis bien étriqué. Le rhapsodisme y est peu sensible, sauf légèrement le 4e mouvement du Trio n°2. L'on doit y déplorer en outre, les répétitions de motifs à mon avis sans envergure comme dans le 4e mouvement du Trio n°1. A peine pourrait-on excepter le 1er mouvement de la Sonate op 46a pour contrebasse et piano où le soliste amorce un départ sublime sur une plongée impressionnante vers le grave. On peut également signaler la belle mélodie, à mon avis, du violon, très expressive, de la Sérénade pour violon et piano op 70 et du 2e mouvement de Sonate pour violon et piano op 2.

Sonate D mineur op 2 [DUO PIANO VIOLON]    (*/**/*)

DUO PIANO VIOLONCELLE

Sonate E mineur op 46a [DUO PIANO VIOLONCELLE]    (**/-/*)

PIANO

Les première œuvres pour piano solo de Scharwenka reflètent déjà ses caractéristiques stylistiques: pianisme puissant, souvent abrupt, coloré, dynamique, exubérant, contrasté, traversé par des passages très mélodiques. la Sonate présente également des caractéristiques plus systématique qui l'apparente à une étude. Les danses polonaises, très nettement rhapsodiques, dans une nuance parfois nostalgique, introduisent des thèmes particulièrement marquants tout à tour incisifs et mélodiques (sauf à mon avis la dernière), cette série représente certainement une des meilleurs recueils de mazurkas avec celles de Chopin. On décèlera de nombreux schumanismes (Danse polonaise n°3 Vivace et Valse caprice op 31) et une curieuse allusion à Gottschalk par le rythme et les sonorités dans le deuxième mouvement de la sonate.

Sonate n°1 en C bémol mineur op 6 1871    (**/***/-/*)

Impromptu en D mineur op 17    (-)

Cinq danses polonaises op 3 1869   

1 Con fuoco (***)

2 Non troppo allegro (****)

3 Vivace (***)

4 Appassionato (***)

5 Con fuoco (*)

Polonaise en C bémol mineur op 12    (**)

Églantine Valse op 84 1913    (*)

Polonaise en F mineur op 42    (-)

Valse-caprice en A majeur op 31    (**)

Romanzero op 33 1877    (*/-/*/***)

Sonatine E mineur op 52 n°1 1880    (**/-/*)

Deux danses polonaises 1876   

n°1 (***)

n°2 (***)

Sonate n°2 E bémol majeur op 36 1878    (-/*/-/-)

Quatre danses polonaises op 58   

Scharwenka excelle dans ces Polonaises, comme dans celles, les plus brillantes de l'opus 3. Un pianisme fulgurant, dense, exploitant admirablement les contrastes entre un thème d'une particulière robustesse rythmique et un thème très mélodique (par exemple dans l'Allegro ma non tanto). Le thème mélodique (comme par exemple dans le Lento) peut exprimer une âpre mélancolie dans le médium.

Moderato (***)

Lento (***)

Allegro non tanto (***)

Moderato 2 (**)

Scherzo G majeur op 4    (***)

Barcarolle E mineur op 14    (**)

Novelette et mélodie op 22   

Novelette (***)

Mélodie (*)

Variations op 48    (-)

Ces variations, malgré le pianisme énergique de Scharwenka, n'échappe pas à mon avis au caractère conventionnel qui caractérise, semble-t-il, ce genre.

Four polish dances op 47   

1 (**)

2 (**)

3 (***)

4 (***)

Zwei Klavierstücke op 65   

1 (*)

2 (**)

Six Waltzes op 28   

1 (**)

2 (-)

3 (-)

4 (***)

5 (***)

6 (*)

Drei Klavierstücke op 86   

1 (-)

2 (***)

3 (**)

Zwei Erzählungen am Klavier legends op 5   

1 (*)

2 (**)

PIANO ORCHESTRE

Le style de Scharwenka s'apparente à celui de Tchaïkovski. On rencontre parfois à mon avis dans ces œuvres des contrastes brutaux, des dissonances inutiles, et même parfois un manque de clarté, mais aussi de magnifiques cadences comme dans le Concerto n°2. Ces défauts sont à mon avis compensés par le caractère à mon avis très lyrique de ces œuvres, réservant parfois des moments de profonde nostalgie, notamment l'Adagio du Concerto n°2 bâti sur une thématique rappelant l'Andante spianato de la Grande Polonaise brillante de Chopin. Le troisième mouvement du Concerto n°2, utilisant de nombreux agréments, évoque plutôt Chopin. Le Concerto n°3, échappant aux critiques formulées précédemment, me paraît être le concerto le plus achevé du compositeur alors que son inspiration, à mon avis, s'essouffle quelque peu dans le Concerto n°4.

Concerto n°1 1877    (***/***/***)

Concerto n°2 1879    (***/**/***)

Concerto n°3 1899    (****/**/****)

Bien que l'œuvre présente extérieurement 3 mouvements, Scharwenka fait ici éclater la structure traditionnelle du concerto, qui apparaît comme une entité organique de la première à la dernière note. L'inspiration guide la forme, mêlant thèmes mélodiques, épanchements lyriques, variations en rythme de scherzo. Le premier mouvement s'affirme par une entrée fracassante, fortement rythmée par les trombones et les timbales. Alternent ensuite de nombreux épisodes lents d'allure presque bucoliques, de brusques accélérations sur des accords scandés dans le grave, des pointes vertigineuses vers l'aigu. Le pianisme, heurté sans disgrâce, en même temps, vigoureux, souple et aérien, manifeste un dynamisme rythmique étonnant. Très différent, le second mouvement se présente comme un modèle de fluidité. Un thème pianistique alterne avec des motifs aux cordes en tutti. Le mouvement le plus original est sans doute le troisième, imposant deux thèmes principaux très mélodiques entrecoupés de motifs virtuoses. Le second de ces thèmes, de nature rhapsodique, se signale par de nombreux agréments et un pathétisme particulièrement troublant. La finale, à grand renfort de timbale et trombone, conclut magnifiquement l'œuvre sur une variante du thème d'ouverture, d'un lyrisme puissant et sauvage. Scharwenka signe ici, à mon avis, l'un de ses plus beaux concertos et l'une des plus belles œuvres pour piano et orchestre.

Concerto n°4 1908    (**/**/-/***)

Dans ce concerto, Scharwenka affine son style pianistique, l'assouplit, l'approfondit en même temps que, me semble-t-il, se tarit parfois son inspiration. Les passages de caractère brutal et impérieux alternent avec des passages plus élégant et vaporeux. On notera également dans le second mouvement une exploitation des graves assez saisissante. En dépit de motifs d'une virtuosité fulgurante préfigurant Tchaïkovski, le premier mouvement à mon avis ne parvient à convaincre, notamment la première partie dont l'assise thématique semble insuffisante. L'orchestration, originale par ses effets, me paraît manquer parfois de subtilité. Ce sont l'Intermezzo et l'Allegro con fuoco final qui recèlent, me semble-t-il, le plus de substance musicale et évoquent la transcendance des deux premiers concertos. On notera dans ce dernier mouvement des motifs en notes et accords redoublés. L'œuvre, écrite tardivement, semble redevable, aussi bien en ce qui concerne son pianisme que son orchestration, aux concertos de Tchaïkovski.

QUATUOR

Quatuor majeur op 37 [QUATUOR CONTREBASSE PIANO VIOLON VIOLONCELLE]    (-/-/-/*)

TRIO

Trio 1 F bémol mineur op 1 [TRIO PIANO VIOLON VIOLONCELLE]    (*/-/-/-)

Trio 2 A mineur op 45 [TRIO PIANO VIOLON VIOLONCELLE]    (*/-/-/*/**)



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