LÉGENDE DES APPRÉCIATIONS SUR LES OEUVRES
- : peu intéressant
* : assez bon
** : bon
*** : excellent
**** : exceptionnel
Exemple pour une oeuvre en plusieurs mouvements :
Concerto (*/*/-/*)
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THEODORAKIS Mikis (1925-)
DIVERS INSTRUMENTS
La Sonatina n°1 pour violon et piano est certainement l'œuvre de musique de chambre la plus marquante de Théodorakis, parmi celles qui sont considérées ci-dessous. D'une maturité impressionnante, elle affirme un style d'un modernisme incontestable tout en demeurant tonale et mélodique. D'une grande expressivité, les deux instruments adoptent un caractère farouche, abrupt, particulièrement incisif. L'opposition naturelle entre le piano et le violon se trouve ici renforcée. Une coloration harmonique très spécifique empreint ces pages qui échappent miraculeusement à la froideur inhérente aux nombreux essais modernistes explorant les limites du tonalisme. L'Allegro (3e mouvement), particulièrement réussi, atteint une grande virtuosité et exploite magistralement le contraste rythmique entre motif rapide et thème mélodique lent. Le traitement rhapsodique de l'œuvre n'est pas moins étonnant que son harmonie. C'est à une revisite et une refonte totale du rhapsodisme que se livre Théodorakis, montrant à quel point modernisme (au bon sens du terme) et rhapsodisme peuvent non seulement cohabiter, mais se féconder mutuellement pour aboutir à des effets nouveaux, qu'ignore totalement la musique atonale. Mis à part l'Andante cantabile (1er mouvement) de la Sonatina n°2 pour violon et piano, remarquable par son rhapsodisme allusif, d'une profonde originalité, les autres mouvements de l'œuvre ne me semblent pas affirmer de motifs remarquables. Et le Trio pour violon, violoncelle et piano, de facture plus classique, me paraît terne, dépourvu de tout tonus.
Sonatina n°1 crétoise [VIOLON PIANO] 1952 (***/**/***)
Sonatina n°2 [VIOLON PIANO] 1958 (***/**/-/-)
Trio [VIOLON VIOLONCELLE PIANO] 1947 (-/**/-/-)
PIANO ORCHESTRE
Concerto moderne relativement atonal malgré parfois certaines tendance au mélodisme. Aucune provocation de dysharmonies outrées n'apparaît vraiment, cependant la superposition très accusée des registres instrumentaux confine à la cacophonie, notamment dans le 1er mouvement. Le 2ème mouvement n'introduit pas de mélodisme plus net ni de moindre dysharmonie, plutôt il se développe sur une scansion d'accords martelés. Le 3ème mouvement, d'un modernisme moins affirmé, présenterait, notamment dans la partie finale, quelques affinités avec le style ravélien.
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